Introduction
L’estime de soi est la relation que nous entretenons avec nous-même. Elle représente un socle intérieur, sur lequel tout le reste peut se construire. Si nous ne prenons pas soin de ce socle, alors nous perdons en liberté d’être.
En effet, estime de soi et liberté d’être sont intimement liées — l’une nourrit l’autre, l’une permet l’autre. Elles forment un duo essentiel pour vivre pleinement et authentiquement.
Dans cet article, je vous invite à redécouvrir ce qu’est l’estime de soi pour vous aider à en prendre soin et à la renforcer pour gagner en liberté d’être.
1. Qu’est-ce que l’estime de soi ?
L’estime de soi, c’est la valeur que vous vous donnez. Elle se compose de trois piliers :
- L’amour de soi (ou la capacité à s’accepter tel que nous sommes, avec nos forces et nos vulnérabilités).
- La vision de soi (la perception que nous avons de nos compétences, de notre valeur et de notre place dans le monde).
- La confiance en soi (la conviction que nous pouvons affronter les défis de la vie et faire face à l’inconnu).
C’est un socle intérieur avec un écosystème qui peut fluctuer. Une estime de soi équilibrée ne signifie pas que nous nous sentons invincible ou parfait. C’est plutôt la sensation intérieure que, malgré nos imperfections, nous avons le droit d’exister, de nous exprimer et de prendre notre place.
2. Pourquoi l’estime de soi peut-elle être fragilisée ?
L’estime de soi va se construire au gré de nos expériences de vie. Principalement, elle se façonne durant notre enfance.
Si nous avons grandi dans un foyer sécure où nous somme valorisés et aimés pour ce que nous sommes, nous avons plus de chances de développer une belle estime de soi. Par contre, si nous avons grandi dans un foyer insécure, il y a plus de risques d’avoir une estime de soi fragilisée. En effet, si nous faisons face à des critiques, des humiliations, du rejet, un manque de communication ou d’amour, nous aurons tendance à imprimer tout cela en nous comme des vérités, que nous gardons une fois arrivés à l’âge adulte.
3. Mon propre chemin vers l’estime de soi
J’ai grandi dans un foyer insécure et instable. La communication y était quasi inexistante. A l’école, j’ai vécu des expériences de rejet.
Jeune adulte et malgré des études brillantes de droit, je n’avais que très peu d’estime de moi. Je ne m’aimais pas et je ne comprenais pas comment un garçon pouvait m’aimer.
J’étais en recherche constante de reconnaissance. Je voulais être acceptée de tous. Pour ne pas subir de rejet, je n’arrivais pas dire non. Je n’arrivais pas à gérer les conflits par peur de blesser et perdre l’autre.
Je cherchais la reconnaissance à l’extérieur, parce qu’elle n’existait pas à l’intérieur. Je me jugeais durement jusqu’au jour où la vie me fit vivre un expérience qui me poussa à changer.
Apprendre à m’aimer ne s’est pas fait en un claquement de doigts. Cela a pris du temps et cela m’a demandé beaucoup d’introspection et d’autocompassion.
4. Les croyances qui sabotent l’estime de soi
Arrivés à l’âge adulte, nous agissons selon le socle intérieur que nous avons construit durant notre enfance. Ce socle est fait de croyances qui peuvent se révéler nuisibles pour l’estime de soi :
- “Je ne suis pas assez bien”
- “Je ne mérite pas”
- « Je n’en vaux pas la peine »
- “Je dois être parfaite/faire plaisir pour être aimée”
- “Mon opinion ne compte pas”
- “Je ne suis pas capable”
- “Les autres savent mieux que moi”
Ces pensées, bien qu’ancrées en nous, ne sont pas des vérités. Ce sont des traces laissées par le passé. Et tant que nous les vivons en mode “automatique”, elles dirigent nos choix, nos relations, notre voix. Mais la bonne nouvelle, c’est que ces croyances, qui nous limitent, ne sont pas figées. Une fois que nous avons conscience de leur existence, nous pouvons décider de les transformer en croyances positives. Il suffit d’avoir envie de changer le regard que nous posons sur nous.
5. Comment construire une estime solide et sincère ?
Construire une estime de soi positive demande d’oser porter sur soi un regard nouveau et de s’accueillir avec honnêteté et tendresse. Voici quelques pistes concrètes à expérimenter :
- Se parler avec douceur et bienveillance : Prêtez attention à votre dialogue intérieur. Est-il nourrissant ou jugeant ? Apprenez à voir vos erreurs et vos échecs comme des expériences de vie. Commencez et terminez chaque jour par une phrase positive adressée à vous-même. ex: Je mérite de passer une belle journée. Aujourd’hui, je reconnais que j’ai fait de mon mieux.
- Célébrer vos petites victoires : Souvent, nous attendons un “grand accomplissement” pour se féliciter. Or chaque petit pas mérite reconnaissance : un non posé, une émotion exprimée, un moment de repos accordé.
- Se reconnecter à ses besoins, désirs et valeurs : L’estime de soi grandit quand on apprend à écouter ses besoins (de repos, de liberté, de sécurité, de solitude, de créativité…) et que l’on vit selon ses aspirations profondes.
- S’entourer de relations nourrissantes : Choisir des personnes qui nous respectent, nous élèvent et nous acceptent tels que nous sommes. Éviter celles qui nourrissent le doute ou la culpabilité.
- Se connecter à son corps : Les chevaux m’ont montré combien notre posture, notre respiration, notre enracinement influencent notre état intérieur. Marcher en pleine nature, respirer profondément, ressentir chaque partie de son corps, chanter, danser librement sont des gestes simples qui réparent.
6. L’estime de soi est un chemin vers la liberté d’être, qui s’entretient.
Quand l’estime de soi est nourrie, nous nous sentons plus libre :
Libre d’être authentique, sans masque ni sur-adaptation.
Libre de dire non, de poser des limites saines.
Libre de rêver, d’oser, d’expérimenter, même au risque de l’échec.
Libre d’aimer et d’être aimé sans dépendre du regard de l’autre pour nous sentir complet.
Ce chemin peut être semé de résistances, internes et externes, mais il est aussi profondément libérateur. Car plus l’estime de soi grandit, plus nous réalisons que nous avons le droit de vivre notre propre vie — et que cela ne nécessite aucune permission.
Cependant, ce n’est pas un diplôme à obtenir une fois pour toutes. C’est un processus vivant, un lien à nourrir chaque jour avec soi-même. Il y aura des jours où vous vous sentirez solide comme un chêne. Et d’autres où vous vous sentirez minable. Et c’est OK. L’important, c’est de continuer à marcher et à expérimenter en conscience.
7. L’appui du cheval dans la reconnexion à soi
Le cheval, être sensible et sans jugement, nous renvoie notre posture intérieure. Il sent nos hésitations, notre force, notre vérité. Travailler avec lui permet de ressentir — dans le corps — ce que c’est qu’être alignée, ancrée, présente à soi. Il nous permet aussi de vivre nos émotions et de nous accueillir là où nous en sommes.
C’est une expérience puissante pour reconstruire l’estime de soi… sans passer par le mental.
Conclusion
Vous méritez d’être la personne la plus importante de votre vie. Reconstruire l’estime de soi, c’est s’offrir un acte d’amour. C’est redonner un corps à sa valeur. C’est se souvenir que vous n’avez rien à prouver pour être aimé. Vous êtes déjà digne et précieuse.
Vous ressentez l’appel de redonner un corps à votre valeur et de prendre confiance en vous pour cheminer vers votre liberté d'être ?
Rejoignez l’accompagnement Réson’âme et offrez-vous ce voyage intérieur pour retrouver votre puissance, poser vos limites, et vous aimer pleinement.